Association française des utilisateurs de télécommunications

Fiche conseil

Appels ou messages indésirés (spam)

Commencez par vous protéger contre le démarchage téléphonique. Si les mesures proposées dans cette fiche conseil ne suffisent pas à arrêter les appels ou messages publicitaires, vous êtes victime de spams.

SMS et MMS non sollicités

Ils se présentent sous deux types d'incitations à répondre :

  • soit une réponse par SMS avec un code ou un échange texte,
  • soit par rappel d'un numéro surtaxé de type 0 89X XXX.

Dans les deux cas, il s'agit d'un message de prospection de masse envoyé à des destinataires dont les coordonnées (numéro de téléphone mobile) ont été collectées à leur insu ou des listes fabriquées aléatoirement par des automates. Message non sollicité, indésirable, au contenu souvent douteux, il vous incite à appeler un numéro de téléphone ou à cliquer sur un lien. Vous risquez alors d'être engagé dans des communications à coût majoré de façon inconsidérée avec des serveurs qui abusent de votre crédulité.

Attention aux SMS arnaques sur mobile du type : « coucou, c’est moi pourquoi tu ne me rappelles pas », « vous avez gagné un chèque de 5.000 € ».

Votre téléphone mobile sonne une seule fois (ping call) : il vous est impossible de répondre en temps réel. Si vous appuyez machinalement sur la touche « rappel » (du dernier numéro), vous risquez également de rappeler un numéro commençant par 08 99 très surtaxé.

Attention aux services comme le téléchargement des sonneries.

Lutter contre les appels ou les SMS non désirés

Lors du choix d’un opérateur, portez une attention particulière aux moyens qu’il met en œuvre et à ceux qu’il met à votre disposition pour faire face aux spams. Par exemple, Orange propose à ses clients de signaler les mails d’hameçonnage (phishing) sur abuse@orange.fr : présentation de abuse.

Ne pas communiquer son numéro de mobile mais plutôt une adresse de messagerie.

Ne pas donner d'informations sur votre mobile sur des réseaux sociaux, des forums de discussions, des "chats" sur Internet, etc…

Ne pas rappeler un numéro dont vous ne connaissez pas l'émetteur.

Vous participerez à la lutte antispam en vous connectant à la plateforme de lutte contre les spams vocaux et SMS mise en place pour effectuer des recoupements et fermer les numéros identifiés : www.33700.fr :

  • pour signaler la réception d’un spam vocal sur un téléphone fixe ou mobile, la plateforme de lutte contre les spams vocaux et SMS vous invite à renseigner quelques informations à l’aide d’un questionnaire en ligne,
  • pour signaler la réception d’un SMS indésirable, la plateforme de lutte contre les spams vocaux et SMS vous invite à transférer le SMS au numéro 33700. L’envoi d’un SMS au 33700 est gratuit pour les clients Bouygues Telecom, Orange, SFR, NRJ Mobile, Crédit Mutuel Mobile, CIC Mobile, Cofidis Mobile et Auchan Telecom. Pour les autres opérateurs proposant ce service, l’envoi d’un SMS au 33700 peut s’effectuer au prix d’un SMS normal.

Le site www.infosva.org est l'annuaire inversé pour les N° surtaxés ce qui permet de porter plainte directement contre le fournisseur et d'être précis lors du signalement au 33700.

Vous pouvez bloquer les appels et SMS indésirables sur votre mobile avec l'application Call Blocker.

Lutter contre les courriers électroniques non désirés

Il existe deux catégories de logiciels antispam :

  • les premiers analysent les courriels avant qu’ils n’arrivent dans l’ordinateur et interviennent directement sur le serveur de votre opérateur,
  • les seconds filtrent les courriels lorsqu’ils entrent dans votre messagerie.

Dans tous les cas, ils ont recours à des techniques de filtrage pour repérer les spams : filtrage par mots clés, listes noires, blocage de langue des courriels.

Veiller à la sécurisation de votre ordinateur (firewall, antivirus). Vous trouverez le résultat de tests de logiciels antivirus sur le site Internet de l'institut AV-TEST

Vous équiper d’un outil de filtrage adapté à votre profil et à votre utilisation d’Internet :

  • Régler votre logiciel de messagerie. Votre logiciel de messagerie dispose déjà de certains logiciels antispam. En les paramétrant, vous pouvez bloquer des expéditeurs, créer des règles de filtrage fonctionnant à partir de mots clés.
  • Télécharger des logiciels antispam. Consultez les caractéristiques sur le site de l’éditeur.

Supprimer les messages suspects sans les ouvrir.  Dans la liste des messages reçus, 3 informations peuvent vous alerter : l'expéditeur, l'heure et l'objet. Si vous ne connaissez pas l'expéditeur, le message est suspect. Si vous connaissez l'expéditeur et ses habitudes (par exemple, si vous savez qu'à 3 heures du matin il a autre chose à faire qu'à envoyer un message), le message est suspect. Si l'objet du message n'est pas rédigé dans une langue habituelle, le message est aussi suspect.

En présence du moindre doute sur un message, ne pas cliquer sur les liens proposés (en particulier ne pas ouvrir les pièces jointes).

Rester prudent en navigant sur Internet, notamment lors de toute saisie de données. Par sécurité vous doter d’une adresse électronique de seconde importance que vous donnerez de préférence à chaque fois que vous devrez vous enregistrer sur un site. Rendez votre adresse non identifiable automatiquement avant de la poster sur un site ; un opérateur suggère de l'écrire en toutes lettres "nom at domaine.com" ; les informaticiens préfèrent la forme "nom(at)domaine.com. Le"@" est remplacé par "at".

Faire attention avant d’installer un logiciel sur votre poste : prendre connaissance des conditions de licence, certains produits gratuits peuvent contenir des logiciels espions.

Ne pas communiquer les adresses électroniques de vos correspondants sans leur accord. Si vous devez envoyer un courriel à plusieurs destinataires, ne mettez pas leur mél en "pour" mais en "CCI". Ainsi, ils ne seront pas divulgués à l'ensemble des destinataires ce qui évitera qu'ils soient récupérés par un hacker qui prendrait le contrôle du terminal de l'un d'entre eux.

Ne pas donner suite aux chaînes (courriel qui vous demande de le diffuser à vos relations).

Si vous recevez un message qui vous alerte sur un virus et vous demande d’en informer vos correspondants, n’appliquez pas la procédure, mais faites plutôt une recherche de virus sur un site web de sécurité (ex : www.symantec.com, www.avira.com, www.hoaxkiller.fr etc. ...).

Le site Internet officiel www.gouvernement.fr/risques/conseils-aux-usagers fournit d’autres recommandations utiles.

En présence d’un spam avéré, les plaintes sont recevables à la CNIL en suivant ses procédures.

HISTORIQUE
V1.0 14/04/2018 Mise en ligne
V1.1 03/09/2018 Ajout historique
V1.2 30/10/2019 Correctif
V1.3 06/11/2020 Mise à jour